Balade à la croix du sapey

 

Le 10 mars 2021, nous faisons une balade à la croix du Sappey (la croix de Chevrotière) qui surplombe Saint Jean de Maurienne, et se situe sur la commune de Jarrier.

Jarrier est un village de 453 habitants situé sur le versant sud-est, dominant Saint-Jean-de-Maurienne dans le massif des Grandes Rousses.

Il comprend de nombreux hameaux : L’Eglise, Notre-Dame (autrefois Cheloup), Vers-le-Four, Varcinière, Bormat, La Toulaz, La Tuvière, Le Replatey, Léard, Lalérieux, Le Cruet, La Verdette, La Pécodière, Hérouil, Mollard-Rocher, Le Plan des Villards .

Des sites archéologiques de l’époque du bronze et du fer (-1200 à –100) et de l’époque romaine ont été découverts à Jarrier.

Sur la Commune, des Monuments historiques comme les retables de l’église Saint-Pierre ou la chapelle de Notre-Dame-des-Grâces sont classés sur le « Chemin du baroque »

Nous partons de "Les Carouches" à 1385 mètres d'altitude. De là, nous bénéficions d'un panorama exceptionnel sur les massifs, sur la station de la Toussuire et du Corbier, sur le glacier de l’Étendard, sur le Mont Charvin, sur la croix des têtes, sur la vallée, sur les hameaux de Jarrier et...sur nos sublimes aiguilles d'Arves.

Nous allons en direction du "Cairn" à 1410 mètres d'altitude.

Comme chaque année en hiver, des pans de montagne se détachent en avalanche de terre, de pierres et essentiellement d'ardoises dont est composée la montagne à cet endroit.

C'est impressionnant.

dans ces éboulis, les tussilages (aussi appelés pas d'âne en raison de la forme de sabot de ses feuilles) fleurissent déjà.

En direction du chemin de la Lauze (1425m), nous cheminons au parfum des pins cembro.

Nous arrivons à la maison forestière de l'Oullaz. Nous suivons le sentier botanique dans la forêt du Sapey à 1521m d'altitude qui est encore recouvert de neige.

Nous sommes à 1/4 d'heure de la croix de Chevrotière.

Le belvédère de la Croix de Chevrotière offre un magnifique panorama sur la vallée de la Maurienne et la vallée de l'Arvan, avec un point de vue sur les Aiguilles d'Arves (3514 m) et le pic de l'Etendard (3464 m).

La table d'orientation permet de découvrir la vallée et ses sommets.

Nous revenons par le même chemin avec, sous les yeux, toujours le même panorama dont nous nous lassons pas.

Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze

Promenade par la forêt de Saint Martin la Porte jusqu'à l'église de Beaune

Le 18 Février 2021, nous faisons une promenade par la forêt, depuis Saint Martin la Porte jusqu'à Beaune.

Saint-Martin-de-la-Porte située en Maurienne dans le département de la Savoie est déjà mentionné dans les registres vers 1100, sous le nom de Parrochia Sancti Martini, ou Parrochia S. Martini (vers 1200), ou Apus S. Martinum de Porta (en 1297), ou ecclesie S. Martini de Porta (en 1310) ou encore Curatus Sancti Martini de Porta (au XIVe siècle).

Deux légendes expliquent le nom du village :

Selon la première, Saint Martin la Porte devrait son nom à l'étroit passage que la voie romaine empruntait au travers de l’impressionnant verrou glaciaire du Pas du Roc surplombé par le fort du Télégraphe.

D'après la deuxième, la commune porterait le nom de Saint Martin en souvenir de son passage lors d'un voyage en Italie. Il aurait parcouru la Maurienne jusqu'au village avant de franchir le col des Encombres pour redescendre en Tarentaise par Saint-Martin-de-Belleville.

Le village se situe à 793m au pied du massif de la Croix des Têtes qui culmine à 2491m d'altitude.

Sur la face Est du massif, se trouve les Mamelles de Beaune. C'est la plus haute falaise calcaire de France.

Le village a beaucoup de charme.

Le clocher est surmonté par une couverture à bulbe à la différence des clochers de type lombard fréquemment présents dans la région.

Sur la place, à l'entrée du village, se trouve l'église dédiée à Saint Martin. Elle est d'époque romane (la nef est du XIIe siècle).

Elle a été agrandie au XVe et entièrement revue au XVIIe siècle avec une décoration baroque.

Elle fait partie des Chemins du baroque de la FACIM. (Fondation pour l’Action Culturelle Internationale en Montagne).

Elle abrite outre des peintures murales, un retable du XVIIe siècle, un tableau de 1757... Hélas, pour éviter les vols elle est fermée et nous ne pouvons visiter l'intérieur.

Saint Martin patron de la paroisse est représenté (sur la fresque ornant la chapelle) donnant son manteau à un pauvre.

Nous démarrons notre balade de l'église (793m d'altitude). Après une pente raide nous arrivons "Sous la Roche" à 871m, point de départ du sentier.

Nous sommes au pied du mur d'escalade.

Nous cheminons en forêt, au chant du ruisseau.

Arrivés à "La Vignette" à 945 m d'altitude, nous avons une magnifique vue sur le fort du Télégraphe qui, du haut de son promontoire, surplombe la vallée.

Nous continuons en direction de La Villette par les sous-bois.

Nous arrivons à une croisée de chemins "Sous les Cours" à 1058 m d'altitude.

Quelques pas plus loin nous sommes au charmant hameau de la Villette à 1 079m d'altitude, aux pieds de la La Croix des Têtes.

Des décorations singulières...

Chaque année, le 2° samedi du mois de juin, les habitants se réunissent pour fêter le patron de la chapelle, St Bernard de Menthon.

Une messe y est célébrée suivi d’un apéritif qui réunit tous les habitants.

Le village compte aujourd'hui 70 habitants permanents.

Nous continuons notre balade jusqu'à l'église Notre Dame de l'Assomption de Beaune.

Sur le sentier, est situé un oratoire vide.

et à mi-chemin nous croisons la borne qui délimite les communes de saint Martin la Porte et de Beaune.

Le sentier débouche sur l'église de Beaune à 1145 mètres d'altitude.

Cette église fait partie du "Chemin du Baroque ".

Construite en 1518, elle possède un clocher dont la flèche est en maçonnerie de tuf.

Toujours pour les mêmes raisons, elle est fermée aux visiteurs.

Nous ne verrons donc pas les peintures de la voûte de Charles Prarioz (1858), le retable du rosaire en bois doré de 1727, le retable du Sacré-cœur et Saint Claude refait en 1829 et les tableaux de Charles Taravel de Saint de Maurienne qui datent de 1830.

Nous ne verrons pas non plus les sentences divines qui préviennent les fidèles dès l'entrée : "tremblez à l'approche de mon sanctuaire"ou "Dieu voit tout, entend tout, écrit et pèse tout" !

Derrière l'église, subsiste encore l'ancien cimetière et ses croix en ferronnerie d'art.

Nous continuons jusqu'à Notre Dame des Victoires à 1165m d'altitude, qui date de 1868.

Avant de reprendre le chemin du retour par le même sentier (dénivelé de 372m), nous nous régalons d'un panorama unique.

Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze