Depuis les pentes de la montagne du Sappey la chapelle de Bonne Nouvelle surplombe la ville de St Jean de Maurienne.
Pour la st jeannaise que je suis, elle revêt une dimension toute particulière. Elle était lieu de pèlerinage lorsque j’étais élève à l’école st Joseph.
Le lieu évoque aussi des souvenirs comme les religieuses de st Joseph tout de noir vêtu qui faisaient le foin sur les pentes alentours de la chapelle pour alimenter les bêtes de leur ferme tenue par sœur Brigitte, ,
Le foin était acheminé en barillons par un câble qui partait de la chapelle jusqu’à la grange du couvent en contrebas...tout un spectacle !
Mais aussi le souvenir de tout le coteau planté de vignes bien entretenues. Bonne Nouvelle produisait un vin nommé Princens.
Aujourd'hui on assiste, autour de la chapelle, à la ré-implantation de la vigne.
Pour accéder à cette chapelle il faut prendre le sentier derrière l’hôpital.
Trois oratoires ont été construits sur le sentier en 1875.
Ils sont des étapes de pèlerinage.
Le 1er est dédié à Sainte Anne (mère de la Vierge)
Le 2e à Saint Joachim (père de la Vierge)
et le 3e à st Joseph (époux de la Vierge)
La dernière étape est la chapelle de Bonne Nouvelle ce qui signifie Annonciation.
La légende veut qu’après l’incendie qui a détruit la chapelle en 1628, la Vierge s’est adressée à un riche st jeannais qui s’apprêtait à prononcer ses vœux de capucins. Il se demandait ce qu’il allait faire de son argent car les capucins doivent faire vœu de pauvreté. Marie lui serait apparue en lui demandant de rebâtir sa maison.
Il légua alors 6000 écus pour reconstruire la chapelle.
Un panneau explique l’histoire de la chapelle.
Je reproduis ici ce que dit ce panneau :
« La chapelle de bonne Nouvelle a été construite au XVIe siècle par le chanoine Antoine Polliac.
A l’origine un chapelain, logé dans un bâtiment adjacent au sanctuaire desservait un petit village d’une quinzaine de maisons. Ce dernier a été détruit par la foudre en 1628. La chapelle a alors été détruite et rebâtie quelques années plus tard.
Vendue en 1796 comme bien national et vidée de son mobilier et ornements intérieurs, la chapelle a alors servie de grange.
Rachetée par le clergé en 1820, elle a abrité un nouveau chapelain qui a créé dans les locaux adjacents une classe de latin regroupant une dizaine d’élèves.
Le dernier gardien du sanctuaire, Victor Mottard ancien page à la cour des rois du Piémont Sardaigne est inhumé en 1895 à côté de la chapelle.
La fête patronale de la chapelle a lieu le 25 mars jour de l’Annonciation"
Il est rare aujourd'hui de pouvoir entrer dans la chapelle, fermée depuis de nombreuses années en raison des vandalismes. En été dans le cadre des opérations touristiques, il est possible d'y accéder.
Il s’agit d’un édifice rectangulaire orienté nord/sud.
L'intérieur est de style baroque et la nef est à voûtes d’arêtes.
Le maître autel de 1695 avec retable baroque en stuc est surmonté d’un tableau de l’Annonciation de Dufour.
Les autels latéraux avec colonnes lisses enguirlandées de lierre. Les tableaux sont de Guille. La Visitation et le Sacré Cœur.
la visitation
le Sacré Cœur
Sur la voûte sont peints des médaillons
la colombe
narcisses sur nuages
livre
buisson ardant
Notre dame de Bonne Nouvelle a la réputation d'avoir effectué des miracles. Des Ex voto (béquilles, chapelets, membre en cire…) sont encore exposés en offrandes ou en remerciements
De très beaux vitraux lumineux éclairent la chapelle
Depuis l’esplanade de la chapelle vous bénéficier d’une magnifique vue sur St Jean et les montagnes alentours. (les photos datent du printemps).
Et magiquement dès que nous prenons un tantinet d'altitude sur les versants ouest, nous ne pouvons pas manquer le spectacle des aiguilles d'Arves.
Texte de paulette Gleyze
Photos de Paulette et Gérard Gleyze
