jeudi 4 juin 2020

Le lac de l'Arcelle_Lanslevillard

Ce samedi 30 mai 2020, pour une rando au lac de l'Arcelle, nous partons de la chapelle juste en dessous du col du Mont Cenis, avec E et M.

De là nous avons un panorama absolument magnifique

Nous longeons des champs d'anémones

C'est le printemps, la montagne est en fleur. La flore est variée, gentianes, violettes, tussilages, rhododendrons, discrètes soldanelles...et tapisse les flancs de la montagne...un véritable tableau d'artiste !

Nous voyons beaucoup de marmottes qui nous observent, sifflent pour donner l'alerte à leurs congénères et et puis s'enfuient...

La montagne est un véritable spectacle, la vue est superbe sur la haute Maurienne et sur le glacier de la Vanoise.
 

 En montant au lac, à 2100 m, nous passons à proximité de la Pierre des Saints, appelée aussi la Pierre de Chantelouve. Cette dalle est couverte d’environ 150 cupules réalisées en faisant tourner un outil en pierre, classée au Monument Historique depuis 1911.
Nous ne connaissons pas sa vocation : dolmen ?

Près de la pierre de Chantelouve se trouvent de petits tumuli de pierre.

Avant d'arriver au lac nous traversons un névé

Nous arrivons au lac aux eaux limpides dans lequel se reflètent les nuages.

Disposées autour du lac se trouvent 4 pierres où l’on distingue un grand nombre de gravures représentant divers motifs : des empreintes de pieds et de mains, des rouelles, des serpentiformes…Ces gravures ont été réalisées par piquetage : les traits ont été formés par de nombreux impacts rapprochés faits à l’aide de pierres pointues.
On estime que ces pierres ont été gravées entre la fin de l’âge de Bronze (1200 ans avant J.C.) et l’âge du Fer (7éme au 2éme siècle avant J.C.).

Evitez de toucher ou de marcher sur ces rochers pour préserver les gravures déjà bien estompées.
Au Ve /IVe millénaire avant JC au Néolithique des communautés agricoles et pastorales se sont implantées dans les vallées savoyardes.
En Maurienne et en Tarentaise, le long de l'Arc et de l'Isère, en altitude, à flanc de montagne les archéologues ont découvert depuis le XIXe siècle de nombreux sites témoignant de la présence de l'homme dès le Néolithique.
Ils ont découvert des nécropoles, des habitats sous roche, des gravures , des pierres à cupules, des peintures rupestres...

Après nous être restaurés nous quittons ce lieu magique et reprenons le même chemin pour le retour.

Arrivés à notre point de départ nous prenons la route jusqu'au col du Mont-Cenis et jusqu'au lac.
La route du Mont-Cenis a été construite par Napoléon en 1802.
Le col du Mont-Cenis (2 085 mètres d'altitude) permet de relier la vallée de la Maurienne, en France, et le val de Suse, en Italie.
Il a servi de frontière entre la France et l'Italie de 1860 jusqu'au traité de Paris de 1947.

Eclaicissement par wikipedia :

"Le traité de Paris de 1947 voit le territoire de la province de Maurienne s'agrandir d'une superficie de 81,79 km2.
Ce nouveau tracé frontalier englobe désormais le col et la combe du lac du Mont-Cenis franchissant ainsi la ligne du partage des eaux.
La démarcation de 1947 a été faite pour deux raisons :
- dans un premier registre, en vertu des réparations de guerres de l'Italie envers la France, le rattachement de cette combe protégeant ainsi la vallée d'une éventuelle nouvelle invasion militaire ;
- mais également afin de restituer ces territoires aux communes savoyardes du canton de Lanslebourg-Mont-Cenis, en Haute Maurienne, le traité d'annexion de la Savoie de 1860 faisant passer ces alpages de l'autre côté de la frontière nouvellement créé, la Maurienne retrouvant finalement ses frontières historiques"

Le lac glaciaire naturel d'origine était entouré de chalets d'alpage séculaires, de l'hospice et de son prieuré.
Entre 1962 et 1968 la construction d’un barrage par EDF, et la montée des eaux les ont englouti.
Cette construction a entrainé aussi l’abandon du village de Grand-Croix situé au pied du barrage qui jusque-là était un point de passage sur la route menant à l'Italie.

Pour remplacer le prieuré EDF a édifié une chapelle de forme pyramidale en béton.

L’architecte Philippe Quinquet, en imaginant cette chapelle, a répondu au souhait de Napoléon qui désirait ériger un mémorial des victoires au Mont-Cenis (le concours d’architecte organisé à cet effet en 1813, proposait déjà une pyramide).

Au retour, nous faisons une pause à Termignon pour photographier le monument aux morts. Il s'agit d'une Pleureuse, une femme en costume du pays qui pleure un proche perdu à la guerre.
Il s'agit d'une oeuvre de Luc Jaggi-Couvert, sculpteur Suisse, originaire de Val Cenis.

Alors que la plupart des monuments aux morts exaltent les vertus patriotiques,la Pleureuse quant à elle proteste contre la guerre et met en lumière la douleur d’une mère, d’une épouse, face à la perte d’un être aimé.

Très belle rando avec un intérêt archéologique.
Le point d’arrivée est le Lac de l’Arcelle à 2295 m d’altitude
Le dénivelé de 250 mètres et la distance parcourue aller/retour est de 12km.
Elle est facile excepté le couloir d'avalanche encore bien encombré en cette fin de mois de mai
Le temps effectif de marche : 4h30 aller/retour


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze
 
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