lundi 5 octobre 2015

Le Mont Cenis

 

 Août ! C'est le mois du génépi en montagne. Nous voilà donc au Mont Cenis en Haute Maurienne pour une rando-cueillette.
Un peu d'histoire : Le Mont Cenis appartenait à l'Italie mais depuis le traité de Paris de 1947, il devient territoire français. La Maurienne s'agrandit ainsi de 81,79 km.
Le nouveau tracé frontalier englobe désormais le col et la combe du lac du Mont-Cenis franchissant ainsi la ligne du partage des eaux.
Cette démarcation de 1947 a été faite pour deux raisons :
- d'abord en vertu des réparations de guerres de l'Italie envers la France,
- mais aussi afin de restituer ces territoires aux communes savoyardes de Sollières-Sardières, Lanslebourg et Lanslevillard, en Haute Maurienne.
Le traité d'annexion de la Savoie de 1860 faisait passer leurs alpages de l'autre côté de la frontière.
Le col a été fréquenté depuis la plus haute Antiquité, comme en témoignent encore les nombreux vestiges archéologiques et historiques qui s'y trouvent.
Au Moyen Âge, il était un passage important d'échanges commerciaux grâce notamment à la route du Sel. Cette dernière traversant le massif de la Vanoise par le col du même nom, permettait d'échanger fromages, dont le Beaufort réputé depuis l'époque romaine et le sel exploité aux mines de Salins en Tarentaise, contre étoffes et épices, en Italie.

Le col est fermé en hiver.

Pour nous rendre à notre point de départ de notre rando nous passons le col du Mont-Cenis, situé au sein du massif du Mont-Cenis, à 2 083 mètres d'altitude. Il se trouve sur la route qui va de Lanslebourg-Mont-Cenis, en Savoie, à Suse, dans la province de Turin.

Nous démarrons la ballade du plan des Fontainettes près de l'église pyramidale du Mont Cenis.
le plan des Fontainettes

L'église pyramidale, a été construite en 1968, afin de conserver la mémoire du plateau du Mont Cenis et des ouvrages comme le Prieuré- hospice, les chalets d'alpages, ....noyés sous les eaux du barrage EDF.

Cette pyramide en 3 volumes abrite à sa base le musée de la pyramide, au centre le Presbytère et dans la partie supérieure la Chapelle. C’est l’un des plus haut musée d’Europe et le bâtiment a été classé patrimoine du XXème siècle.

La forme pyramidale commémore Napoléon1er qui lors de son passage en ce lieu a fait agrandir l'hospice du IXe siècle aujourd'hui enseveli dans les eaux du barrage.
La construction du barrage en 1968 a eu un impact direct sur le col et son plateau. Les chalets d'alpage séculaires, l'hospice et son prieuré ont été engloutis par la montée des eaux. Nous prenons la direction du fort de la Ronce à 2292 m.
et continuons à monter en longeant les alpages
Le lac maintenant barrage est d'origine glaciaire.
en gardant toujours une vue magnifique sur les eaux bleu-azur du lac
et le barrage
Le chant des ruisseaux et le sifflement des marmottes nous accompagnent.
Nous prenons de l'altitude et le paysage change, avec ses remparts rocheux et ses moraines résultats d'avalanches.
sa flore alpine aux couleurs flamboyantes est composée de 700 espèces
La joubarbe est ue plante grasse de la famille des Crassulacées que l'on trouve entre les rochers.
L'edelweiss, pied-de-lion, étoile d'argent ou encore étoile des glaciers est parmi les plus célèbres des plantes de montagne.
Œillet des Alpes

Nous arrivons à l'endroit propice où nous allons cueillir le génépi (chutttt c'est un secret !). A vous de découvrir où il se cache.
Il existe 3 sortes de genépi : le blanc, le bleu et le jaune. Pour réaliser la fameuse liqueur, il vaut mieux le bleu ou le jaune car beaucoup plus parfumé.
Je tiens la recette à la disposition de ceux qui la souhaitent.
 
Le génépi pousse dans les moraines, dans des endroits où la pente est raide et périlleuse

Une fois la cueillette faite nous reprenons le chemin du retour avec pour objectif de visiter le fort de la Ronce.

Il a été principalement d'intérêt militaire, ses environs étant entourés de fortifications.
Ce fort construit à 2 286 mètres d'altitude, est à l'origine une fortification italienne.

Il a été construit entre 1877 et 1880 sur un territoire alors italien.
Le but de cette construction était de protéger le tout nouveau royaume d'Italie d'une éventuelle invasion française par le col du Mont-Cenis. Il était équipé de six canons d'artillerie en casemate. Au gré des alliances, le fort fut a été désarmé au début de la Première Guerre mondiale et réarmé dans les années 1930 avec la dégradation des relations entre la France et l'Italie.
Le site a été restitué à la France lors du traité de Paris en 1947.
fortifications en tenue de camouflage
rampe d'accès aux casemates
la cour ronde


chambre du casernement
casemate d'artillerie
Après la visite un dernier regard vers là d'où nous venons.
et nous retournons à notre point de départ par le même sentier avec toujours la vue magnifique sur mon lac préféré.

C'était le 04 août 2013


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze


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